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<div id="full_head_content">Entrée du fort
<span class="small">(Train Decauville)</span>
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Le ravitaillement ferroviaire du fort

Les forts du camp retranché de Belfort sont ravitaillés par le chemin de fer stratégique à voie étroite (0.60 m). L’essentiel de ce réseau ferroviaire est construit entre 1889 et 1893, environ 70 kilomètres de voies ferrées existent en 1914 (par exemple il emprunte le chemin dit « stratégique » de la commune de Vézelois).

Entre les deux guerres mondiales, son service est restreint, la dernière locomotive Péchot circule en 1944. Les munitions, les armes, les vêtements et les vivres destinés aux forts sont acheminées depuis les arsenaux et les magasins militaires de Belfort.

La fréquence des ravitaillements est limitée, les forts sont approvisionnés une fois par semaine, entre autres par le train le « Régulier ». Des locomotives Péchot à vapeur tractent des wagons plats. Leur conduite est difficile en particulier pour atteindre les forts situés sur les hauteurs tels que le Salbert et le Mont-Vaudois.

Par temps de neige ou pluvieux, les accidents sont fréquents. La 9e compagnie d’ouvriers d’artillerie du 9e régiment d’artillerie, casernée au fort Hatry, est chargée de l’entretien et de la conduite des trains.

La 9e compagnie travaille à l’arsenal du Vallon. Les soldats sont affectés dans différents services :

  • le service du chemin de fer. Il est composé de mécaniciens, de chauffeurs et d’ouvriers. Il entretient et répare les locomotives et les wagons. Ce service construit aussi des voies ferrées et est chargé de la formation et des horaires des trains ;
  • les ateliers où sont réparés les véhicules, en particulier les hippomobiles. Des ouvriers spécialisés tels que les forgerons, les menuisiers et les charrons-serruriers y travaillent.