L’entrepôt des munitions

Le Fort de Vézelois comporte deux magasins à poudre : l’un au Nord, l’autre au Sud. Ils sont identiques, et pouvaient chacun accueillir jusqu’à 47 tonnes de poudre noire.

On y accède par une salle appelée « vestibule ». C’est à cet endroit que les soldats enlevaient leurs souliers à clou, pour éviter tout risques d’étincelle.

Chaque magasin est situé sur un vide sanitaire, et est enveloppé par deux couloirs latéraux, permettant d’accéder à une chambre située à l’arrière du magasin et appelée la « chambre aux lampes ».

En effet, pour des raisons de sécurité, les lampes à huile – au nombre de trois – ne sont pas installées dans le magasin. Elles sont installées derrière dans des petites fenêtres, sont munies de réflecteurs, et sont isolées du magasin par des vitres de 2 cm d’épaisseur. Celles-ci sont souvent recouvertes par des grilles pour les protéger des projections accidentelles.

Ce réseau de couloirs sert à la fois de ventilation naturelle, et de décompression en cas d’explosion accidentelle.

Quand il pleut, la pluie s’infiltre à travers le calcaire et peut mouiller la poudre. Or, la poudre craint l’humidité. Un dispositif est alors installé pour drainer l’eau d’infiltration., qui est acheminée vers le vide sanitaire.

Les magasins à poudre sont de véritables « volcans ». Des règles de sécurité sont imposées.

 

  • Les pièces métalliques (serrures, gonds des portes…) sont en bronze pour éviter des étincelles.
  • Les soldats doivent porter des sandales pour travailler dans la poudrière.
  • La porte d’accès contient trois serrures dont les clés sont différentes. Trois responsables possèdent chacun une seule clé, et doivent être présents lors de l’accès au magasin. Cette répartition diminue le risque de vol ou de sabotage (explosion de la poudre).
  • Par mesure de précaution, les soldats ouvrent les caisses de poudre uniquement dans le vestibule, et seulement lorsque la porte du magasin est fermée.